Supervision réseau : prévenir les défaillances techniques

Une semaine durant, nos étudiants en deuxième année ont suivi le module d’initiation à la supervision réseau informatique. À l’aube du choix de leur spécialisation pour la troisième année, ils découvrent l’un des outils utilisés par les spécialistes de la gestion des réseaux et flottes informatiques.

Pour cela, ils reprennent évidemment des éléments d’autres module, comme les machines virtuelles ou Linux dans une mise en application très concrète en ajoutant une nouvelle couche technique.

Ce module est dispensé à Bordeaux par Jean-Philippe Laporte, administrateur systèmes et réseaux. Il revient avec nous sur les enjeux de la supervision pour l’activité des entreprises.

La supervision réseau : c'est quoi ?

Jean-Philippe, peux-tu définir la supervision réseau ?

La supervision, c’est le monitoring des différentes machines qui sont sur un réseau.

On regarde ce qu’elles produisent en CPU (puissance processeur) et en RAM (mémoire vive) et au fur et à mesure on ajuste suivant les pics qui sont recensés. L’objectif est donc d’assurer en permanence le Plan de Continuité d’Activité en prévoyant de potentielles défaillances de machines. Dès qu’une machine tombe, on reçoit une notification et on règle le problème à distance.

Se prémunir contre des défaillances techniques.

Du point de vue d’une entreprise, dans quelle démarche cela s’inscrit ? Cette activité s’effectue en sous-traitance ou en interne ?

Du point de vue des entreprises, c’est un enjeu de préservation de l’activité. Il faut s’assurer qu’une défaillance technique ne mette pas en danger le bon fonctionnement de celle-ci.

Tout dépend de la taille de l’infrastructure. S’il y a 10 PC windows et un petit serveur, c’est plus adapté à un consultant externe. Toutefois, dès qu’il y a beaucoup de machines virtuelles qui font de la production, on est obligé d’internaliser.

Quels sont les grands objectifs de ce cours ?

Apprendre à monitorer des machines, à réaliser des cartographies et à faire des modifications. C’est aussi savoir quelles informations faire remonter, celles qui sont stratégiques et pertinentes suivant les machines.

Par exemple : sur des machines qui font tourner des programmes, on s’intéresse au CPU et à la RAM tandis que sur une machine qui fait du stockage on va faire remonter l’état du disque dur.

Initiation à l'outil Zabbix.

Tu veux qu’ils ressortent avec quelles compétences/connaissances ?

C’est cours de niveau 2^ème année donc on reste sur un niveau assez modéré, on voit la théorie, on touche aux outils comme Zabbix et on apprend les bases. Après pour s’initier plus en profondeur à la supervision, je conseille d’aller voir vers de la programmation XAML [un langage spécifique de balisage déclaratif]. In fine, il faut être capable de décoder chaque MIB (Management Information Base) et chaque agent SNMP.

C’est très intéressant et compte tenu de la spécificité de la compétence, c’est très bien rémunéré.

Il y a des ressources pour aller plus loin justement ?

Oui ! Comme Zabbix [l’outil de supervision] est en open-source, il y a beaucoup de choses à apprendre et il y a une grosse communauté. C’est l’avantage de l’open-source !

Par Quentin Faure
Chargé de communication